Poncer sa coque sans (trop) fatiguer

Stop aux galères, place au plaisir (ou presque)

Les bras tétanisés après 1 heure de ponçage, sous la coque, c'est terminé pour moi

 

Voici le lot de tous les ponceurs de coque, avec à la clé, de bonnes douleurs le soir, dans les bras . . . . 

Photo 10

 

Une solution pourrait être une de celle-ci, mais pour un voilier de plus de 10 m . . . . . ça demande réflexion !

Photo 12

 

Alors, je vous propose ma solution :

Partant du principe de Newton, alors que nous sommes plus habitués à celui d'Archimède, il suffit d'annuler le poids de la ponceuse ainsi que la force à exercer, de bas en haut. Pour développer mon idée, et sachant qu'un petit dessin vaut mieux qu'un long discours, place à l'action :

 

Constat de base, avec les chiffres de mon expérience (au sens technique du terme)  

---> Astuce pratique : cliquer sur une image pour l'agrandir dans une nouvelle fenêtre

   Photo 01                          Photo 02

       le principe de la bascule et du levier multiplicateur                             Deux forces à vaincre

 

Photo 03

    IMPORTANT:  sur ce schéma,j'ai inversé les annotations de poids et forces : pour obtenir une force d'appui de 3Kg, il faut un contre-poids de 6Kg (rapport de 1 à 2 induit par la longueur des bras de chaque coté du point d'équilibre! Cette anomalie n'a pas échappé à un lecteur il y a déjà quelque temps et je l'en remercie ici avec beaucoup de retard ! ! !   

Avec toutes mes excuses pour ces erreurs de dessin                 

                                                          Schéma de principe

 

Composition du dispositif :

- Pour la structure, j'ai utilisé un échaffaudage démontable de 2m50 de hauteur. Il comporte deux pieds fixes et deux à roulettes.

- La barre rigide est le support principal, la ponceuse à une extrémité, le contrepoids à l'autre et le cordage (point d'appui) vers le milieu.

- La ponceuse a besoin d'un bon débattement, de l'ordre d'un mètre carré, pour ne pas être gèné lors des travaux, d'où ce système pendulaire.

- La longueur du cordage de soutien est prépondérant pour le débattement. Elle sera fonction de la hauteur de son point de fixation, et elle coulisse sur la barre pour ajuster le point d'équilibre recherché. Plus elle s'écarte du contre poids, plus la force d'appui sur la ponceuse sera importante..

- Il est cessaire d'installer un système de repos, ne serait-ce que pour changer le disque de ponçage, mais également pour repositionner l'ensemble du dispositif vers une nouvelle zone de la coque à traiter.

- la ponceuse est fixée par une articulation qui s'approche du cardan.Elle est associé à une barre télescopique, ce qui permet un débattement sur 3 axes.

 

Explication fonctionnelle : 

Ci-dessous, position du dispositif au repos :

Poncer 1 repos

 

Dans mon cas, la barre rigide est composée d'un demi chevron en bois, d'un vieux tube d'aspirateur et d'un tube PVC (pour évacuation de l'eau, diam 32mm) qui coulisse dans le tube métallique. Un taquet coinceur est fixé à l'extrémité du 1/2 chevron, facilement accessible par l'opérateur.

 

Activation dans le sens vertical :

Poncer 2 actif

La position horizontale se règle par rapport au centre de la partie à poncer de la coque

 

Activation dans le sens horizontal :  Notez le déplacement du cordage de soutien (en bleu vif) d'où l'importance d'une bonne longueur.

Poncer 3 vue de dessus

Pour bien travailler : 

- Préparer l'appareil à l'horizal et positionner la structure pour que la ponceuse affleure le centre de la partie à traiter.

- Procéder par petites surfaces en ajustant bien l'inclinaison de la ponceuse, en réglant la partie télescopique ainsi que le point d'équilibre. C'est un peu comme la peinture ou le papier, si on prépare bien son travail, on le réalise plus facilement et le résultat est encourageant.

 

Détails de cette installation :

 

   02 2     01 2

               Echaffaudage utilisé                                 Ensemble en position opérationnelle

 

    03 2        04 3

  Vue d'ensemble avec les éléments principaux               Gros plan sur la ponceuse

 

  05b          06 2

                   En plein travail                                     Détail sur la position de la ponceuse en appui

 

Voilà, arrivé à ce stade, je pense que vous avez compris le principe global et le "mode d'emploi".   Il me reste à vous montrer le détail de la fixation de cette ponceuse qui m'a pris beaucoup de temps pour la mise au point et pour la réalisation de plusieurs modèles.

Voici donc le dernier modèle développé;  y'a plus qu'à lancer la chaine de fabrication ! Bebe 009

 

20170117 151944 resolution de l ecran     

L'ensemble en pièces détachées.

On aperçoit le tube de plastique noir qui supporte la ponceuse, et qui coulisse dans le tube métalique.Ce tube plastique de 32mm de diamètre est assez souple pour amortir les à coups lors des mouvements de translation, et suffisamment résistant pour transmettre la force d'appui à la ponceuse.

Le support de ponceuse est évidemment adapté à cette dernière. Il est constitué de morceaux de PVC (descente de gouttières), de petites plaques d'aluminium découpées, d'un morceau de manche à balai emmanché en force en bout du tube noir pour supporter l'articulation de la ponceuse, qui se vérrouille avec un écrou papillon.

La poignée de contrôle est fixée sous la gouttière fixe qui accueille le support proprement dit, de la ponceuse. Cette goutière est collée et vissée, à travers le plastique, dans le morceau de manche à balai !

Le support orientable de la ponceuse est découpé pour s'adapter à cette dernière. Deux protections latérales fixées par du ruban adhésif noir et faites de plaques de mousse, atténuent le frottement du corps de la ponceuse sur le PVC. Un fil de cuivre bloque la ponceuse sur l'arrière (à positionner en fonction de l'ergonomie de l'outil).

Un fois en place dans son support, la ponceuse est tenue sur l'avant par une boucle en gros élastique de diam.8mm, à réaliser sur mesure, bien entendu. Un conseil, mettez en place la poignée avant, de la ponceuse, vous obtiendrez un bon maintien avec une main sur la poignée en plastique noire pour maitriser l'axe en rotation horizontale et une autre sur la poignée de la ponceuse pour maitriser son inclinaison : un petit "coup de patte" facile à acquérir.

Si l'ensemble est bien réglé, vous n'avez que très peu d'effort à produire, juste à guider l'ensemble. Evitez de balancer trop rapidement l'ensemble pendant le ponçage, l'inertie du contre-poids risque alors de vous jouer des tours, mais cela, vous l'apprendrez très vite ! ! ! 

Ci-dessous, une série de photos pour montrer en détail, cette magnifique réalisation  ;-)

 

   31   32 

 

 33   34      

 

  35         36

 

Attention : cette installation est parfaite pour poncer sous la coque jusqu'à la ligne de flottaison. 

Nota important : aux environs de la ligne de flottaison, il n'est plus nécessaire d'exercer une forte pression vers le haut, sinon la ponceuse va vous échapper vers le haut. Réduisez alors le bras de levier du contrepoids, éloignez la structure de la coque du bateau et allongez le tube télescopique.Vous obtiendrez alors une poussée horizontale, tout en annulant le poids de la ponceuse.

Pour le ponçage (ou le lustrage) de la partie émergée de la coque, qui est principalement verticale, j'essaie de mettre au point un système différent et plus simple qui permet uniquement de soulager le poids de l'outil utilisé.

Affaire à suivre . . .  au retour du beau temps . . . .